De sa demeure dressée au sommet abrupt et grisâtre de Dolan’s Hill, Zen Holbrook voyait tout ce qu’il fallait : les bosquets d’arbres à suc dans la vallée étalée, le ruisseau rapide où sa nièce Naomi aimait se baigner et, plus loin, le vaste lac aux eaux immobiles. Il distinguait en outre la zone que l’on pensait infectée dans le secteur C, à l’extrémité nord de la vallée, et où – mais n’était-ce pas son imagination ?  – les feuilles bleu lustré paraissaient déjà mouchetées d’orange par la maladie de la rouille… 

Pour lire la nouvelle, cliquez sur le lien : silverberg quand les arbres ont des dents

L’imagination des auteurs de SF finit par ne pas être trop loin de la vérité. On se demande aujourd’hui si les arbres ne seraient pas moins inertes qu’on ne le pense, s’ils ne développent pas des relations sociales (cf. le récit Amitié de Peter Wohlleben, dans “la vie secrète des arbres” ). Cette nouvelle de Robert Silverberg, auteur américain prolifique, né en 1935 à New York a été publiée en 1968. Elle est extraite du recueil Le livre d’or de la science-fiction (Presses Pocket 1979).

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