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Eliette et Léonard

Elle n’a jamais compris comment faire un bouquet. Elle fait des vracs de fleurs. Des fagots dans des vases. Elle a beau reculer ensuite, revenir, corriger, c’est moche, c’est bancal. Voilà encore une incapacité. Elle en a d’autres. C’est pour ça que je l’aime… 

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La vraie classe

Voici plus de dix ans, lors de mes voyages dans les pays “civilisés”, beaucoup de personnes me posaient la même question : “comment pouvez-vous vivre là-bas dans ces îles perdues alors qu’il est si difficile de trouver les choses nécessaires à une vie civilisée ?” 

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Le plus beau dîner du monde

Le plus beau dîner du monde ! Telles furent les expressions dont se saisit formellement, Me Percenoix, l’ange de l’Emphythéose, pour définir, de manière positive, le repas qu’il se proposait d’offrir aux notabilités de la petite ville où son étude florissait, depuis trente ans et plus. “. 

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Le rénégat, ou un esprit confus

Ne va pas là bas, lui aussi qu’est-ce qu’ils avaient tous, et les vagues de sable pendant des centaines de kilomètres, échevelées, avançant puis reculant sous le vent, et la montagne à nouveau, toute en pics noirs, en arêtes coupantes comme du fer, et après elle il a fallu un guide pour aller sur la mer de cailloux bruns, interminable, hurlante de chaleur, brûlante de mille miroirs hérissés de feux, jusqu’à cet endroit, à la frontière de la terre des noirs et du pays blanc, où s’élève la ville de sel…”. 

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La culture de l’Elaeis au Congo belge

Le jour où il se décidera à devenir adulte, ce palmier….C’est pas faute de soins, on peut pas dire… Les gens du coin pensent que ça ressemble à rien, mon arbuste, au milieu de leurs platanes. Ils disent ; “C’est pas ça qui va vous faire de l’ombre, m’sieur Eugène…! Et alors ? Je suis mieux placé qu’eux pour savoir qu’il n’aura jamais ses 1500 heures d’insolation et des ses 2,50 mètres de pluviométrie… Mais en attendant, ça entretient le rêve, ça me rappelle le soleil, le vrai, pas le leur….”

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Les porcs

J’ai supporté cette cruauté quarante ans. que dis-je ? Je l’ai organisée, régentée et financée. Chaque matin, je me suis levé pour contrôler le bon fonctionnement d’une arche de ténèbres….”

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Rose Lourdin

Avec nos cheveux aplatis sur nos têtes par un long peigne arrondi, et nos nattes repliées et enfermées dans une résille noire, vous n’imaginez pas comme nos visages paraissaient durs. Et nous étions en effet dures les unes pour les autres, et malheureuses. Moi du moins j’étais malheureuse dans cette pension de province.”